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L'idée d'un musée dédié aux volcans a été lancée dès 1986 par le volcanologue Maurice Krafft, qui trouve la mort avec sa femme Katia sur le mont Unzen, au Japon, en 1991. L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, alors président du Conseil régional d'Auvergne, reprend ce projet et le fait adopter par le Conseil régional en décembre 1992. Alors que l'architecte Hans Hollein est choisi dès 1994, et le nom "Vulcania" adopté en 1996, les travaux ne sont lancés qu'en juillet 1997. Des associations de défense de l'environnement se sont en effet fortement opposées au projet implanté au coeur de la chaîne des Puys et ont tout fait pour le freiner. L'ouverture de Vulcania, dont Valéry Giscard d'Estaing avait fait un objectif essentiel pour l'an 2000, est ensuite de nouveau retardée par l'effondrement en août 2000 d'une dalle de béton sur une salle de visite.
Le Parc européen du volcanisme Vulcania n'ouvre finalement ses portes que le 21 février 2002. Situé à Saint-Ours-les-Roches, dans le Puy-de-Dôme, à 15 kilomètres de Clermont-Ferrand, il s'étend sur 57 hectares, sur l'emplacement d'un ancien camp militaire. Ce site a été conçu comme un ensemble ouvert, aux trois quarts enterré, avec un cône de 28 mètres qui fait face au Puy-de-Dôme. Le visiteur s'enfonce dans la terre et parcourt des salles qui reproduisent l'intérieur d'un volcan ou dans lesquelles sont projetées des vidéos. Lors des deux premières années, Vulcania connaît un grand succès: il accueille 628 000 visiteurs en 2002 et 584 000 en 2003. Il fait toutefois rapidement face à d'importantes difficultés. Son coût final est en premier lieu apparu bien plus élevé qu'initialement envisagé puisqu'il a atteint 118 millions d'euros contre une première estimation de 45 millions d'euros. Surtout, sa fréquentation a chuté à 420 000 entrées en 2004 et 355 000 en 2005.
Vulcania n'est en fait pas parvenu à attirer des touristes venus spécialement d'autres régions de France ou d'Europe. Le parc se trouve donc confronté à de très importantes difficultés financières et a dû réduire considérablement ses effectifs.
